Pour le CSS et l’ESS, le résultat de la finale importera beaucoup pour le début de la saison.
On a l’habitude de jouer la finale de la Coupe de Tunisie en fin de saison. Ça doit conclure la saison et non la commencer. Mais voilà que, à cause du calendrier, on est obligé de décaler cette finale à l’intersaison, soit à quelques jours au début du championnat. Cela veut dire tout simplement qu’aussi bien l’ESS que le CSS sont concernés par le titre de la Coupe. Nous n’apportons pas grand-chose en le disant, ce sont deux clubs qui jouent toujours pour les titres.
Mais ce titre compte beaucoup plus que d’habitude, pour la simple raison que ça va permettre au vainqueur de bien démarrer sa saison. Il aura le moral au beau fixe, il oubliera tous les maux de l’été, au mercato, la pression du public. Alors que pour le perdant, ce sera un mauvais tour. Benzarti et Nebusha, les deux entraîneurs, le savent très bien et se sont mis à mobiliser, chacun à sa manière, leurs joueurs. Benzarti, toujours émotif et énervé, n’a pas beaucoup convaincu lors de la première sortie de son équipe contre Hafia. Il évolue dans un contexte de pénurie qu’il aime chaque fois qu’il entraîne un club. Lui qui revient à l’Etoile avec la ferme intention de renouer avec les titres locaux. De l’autre côté, Nebusha a un autre style, beaucoup plus calme, mais aussi poussé et intense. Lui aussi ne sera pas pardonné en cas de défaite. L’ESS et le CSS ont l’occasion de garnir leur palmarès par un trophée de plus, mais le plus important est de prendre une bonne dose d’optimisme et de motivation pour réussir les premières journées du championnat. Là où tout presque se décide comme on le sait. Plus que l’envie de gagner, c’est la peur de perdre et de mal démarrer qui va subsister.